Aller au contenu

Page:Lacerte - Aux douze coups de minuit suivi d'autres contes, 1932.djvu/6

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
14
Aux Douze Coups de Minuit

CONTE


Le plus beau bien des environs était, sans conteste, l’oasis, ainsi nommé parce qu’il confinait à une grande étendue de dunes, que les gens du pays désignaient du nom de Désert. L’oasis était une immense ferme, sur laquelle une maison en pierre, grande et confortable, était érigée. On apercevait aussi de nombreux bâtiments, tous blanchis à la chaux et soigneusement entretenus.

L’oasis servait de demeure à M. et Mme Dublé et leur famille, qui consistait en trois filles et trois garçons. Il y avait Octavie, âgée de 26 ans, mariée depuis cinq ans à Thomas Millet, un riche cultivateur, propriétaire de la ferme voisine de celle des Dublé. Il y avait Séverin, âgé de 25 ans. Venait ensuite Jacobin, 20 ans, puis Berthe et Gilberte, âgées de 16 ans toutes deux, et qu’on n’appelait jamais autrement que : « les jumelles ». Il y avait aussi Ulric, le