— « Il y a près d’un an que je ne suis pas allé à Bowling Green, Mme Reeves-Harris.
— « Alors, je vous conseille d’aller rendre visite à la villa Andréa — c’est ainsi que se nomme la propriété de Messieurs Mirville et Andréa — Ils donnent un grand bal, dans quinze jours et toute la société de Bowling Green, aussi bien que celle de Smith’s Grove y sera. »
— « Je n’ai pas le temps de penser aux bals, dans le moment, Mme Reeves-Harris, ” répondit le médecin. « J’ai deux malades ici et… »
— « Des malades ! Dans votre maison !… Ah ! quel désappointement de ne pas vous voir au bal de la villa Andréa !… C’est moi que Messieurs Mirville et Andréa ont demandé pour chaperon, le soir du bal… Ainsi, vous ne serez pas là !… Daphné va être si désappointée, elle aussi, la pauvre enfant ! »
« Oui, décidément, je la hais cette Daphné ! » se disait Éliane.
« Comment se porte Frank-Lewis ? » demanda la voix du docteur.
— « Frank-Lewis est en villégiature depuis près d’un mois, » répondit la voix de M. Reeves-Harris.
— « Oui, Frank-Lewis est absent, » ajouta Mme Reeves-Harris, « sans quoi, vous le pensez bien, Docteur Stone, il aurait été le premier à venir vous voir, à votre retour… Frank-Lewis a un vrai culte pour vous, je crois, Docteur !… Mais il sera de retour pour le bal… Ah ! à propos… À propos de M. Mirville, je veux dire… Si vous connaissez quelque jeune fille désirant une position de secrétaire et bibliothécaire, M. Mirville — qui est un intellectuel — m’a demandé de… »
— « Je ne connais personne qui soit à la recherche d’une telle position, pour le moment, » dit le Docteur Stone ; « mais, si j’en entends parler, je vous en aviserai. »
— « Eh ! bien, au revoir. Docteur, » dit Mme Reeves-Harris, en se levant. « J’espère que vos malades guériront bientôt, afin que nous ayons le plaisir de vous voir au bal de la villa Andréa. Nous, nous retournons à Bowling Green, mais nous