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Page:Lacerte - La Gardienne du Phare, 1921.djvu/52

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la gardienne du phare

Les pièces du deuxième étage étaient disposées de la même manière que celles du premier. Claire décida qu’elle ferait de la plus petite des pièces du deuxième étage sa chambre à coucher et de la plus grande, son cabinet de travail. Le fanal du phare des glaces occupait le troisième et dernier étage.

« Au revoir, ma chérie, » dit Hervé à Claire. « Je ne reviendrai qu’après demain soir maintenant. Je me dois à mon bord. Mais je serai ici à cinq heures après demain et, ensemble, nous allumerons, pour la première fois, le fanal du « phare des glaces. »

Hervé partit. Mais Claire ne trouva pas la journée trop longue. Elle allait être très occupée jusqu’au retour de son fiancé, car elle voulait qu’il trouvât tout en ordre quand il reviendrait afin qu’il emportât une impression moins triste du phare, à son départ. Hélas ! ce serait sa dernière visite, car le bateau de ravitaillement quitterait l’îlot du phare le lendemain, au point du jour.

CHAPITRE XX.

La séparation.

Il était à peine cinq heures, le surlendemain, quand Hervé arriva au phare, tel que promis. Il fut, tout d’abord bien désappointé de ne pas apercevoir Claire dans la salle d’entrée. Il avait espéré apercevoir son radieux visage, à son arrivée. Le vieillard était installé près du poêle et fumait sa pipe. Malgré son désappointement, Hervé ne put qu’admirer la jolie disposition de chaque chose ; Claire avait passé par là, c’était évident.

« Eh ! bien, » demanda Hervé au vieillard, « comment aimez-vous le « phare des glaces ? »

« Ça peut faire, » répondit le gardien. « Jean Clerc a fait des merveilles… C’est lui qui a tout arrangé… Il est en haut, si vous désirez lui parler. »

Hervé gravit l’escalier et alla frapper à la porte du cabinet de travail de Claire. La porte s’ouvrit et Hervé recula,