Page:Lacerte - Némoville, 1917.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
107
NÉMOVILLE.

ment, elle se mirent à vider l’eau, mais leurs efforts réunis ne pouvaient faire contre-partie à la mer qui peu à peu, semblait avaler le sous-marin. Il s’enfonçait, tout en continuant sa course vers la mort, mais avec lenteur maintenant.

Tout à coup, Gaétane appela Jeanne et lui dit : « Voyez donc ces albatros, ne sont-ils pas un signe qu’il y a une terre non loin d’ici ? »

— « Que Dieu le veuille, » fit Jeanne sans enthousiasme, car le découragement la gagnait ; et ce n’est pas étonnant, après tant de souffrance. Cependant, la prévision de Gaétane se réalisa. Bientôt les deux amies aperçurent une terre, et le bateau semblait miraculeusement se diriger de ce côté. Quelques minutes plus tard il s’échoua sans secousse et comme de fatigue. L’eau avait envahi la chambre des machines.