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Page:Lacerte - Némoville, 1917.djvu/106

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NÉMOVILLE.

CHAPITRE XXI.


LA FIN D’UN BANDIT.


Le lendemain du départ tragique de Jeanne et de Gaétane, et de Paul et Roger allant à leur recherche, l’abbé Bernard fut très surpris d’entendre du bruit et des vociférations dans les rues de Némoville, qui étaient d’ordinaire si paisibles. Il courut se rendre compte de la cause de cette étrangeté, et trouva un homme qui en tenait un autre par le collet, et qui vociférait, en essayant d’étrangler son antagoniste : « C’est lui qui a fait le coup, et il ne s’échappera pas ; je l’ai vu sortir de la demeure du docteur de Chantal, vers minuit », répondait cet homme à ceux qui lui demandaient la raison de sa conduite. Le prêtre essaya de calmer la fureur de cet homme qui se faisait le vengeur des deux femmes que tout le monde regrettait dans Némoville, et le convainquit que le gouverneur seul avait le droit de punir comme il le méritait celui qu’on accusait, et qui n’était autre que le docteur Desmarais lui-même.