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NÉMOVILLE.
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rent à se rendre sur l’île. Elles l’explorèrent un peu et revinrent vers le sous-marin, qui restait encore cramponné au récif. Elles en tirèrent tout ce qu’elles purent en sortir, provisions, meubles, linge, couvertures ; et en risquant mille fois de glisser à la mer avec leur charge, elles transportèrent le tout sur l’île.

Quelques heures plus tard, l’eau recouvrait de nouveau la chaîne de roches, et le sous-marin, arraché du récif par la marée, s’enfonça dans les flots. Les deux femmes le virent s’engloutir lentement, et en le voyant ainsi disparaître, elles sentirent comme un dernier lien se briser. Pour elles, c’était un cher témoin de leur bonheur passé qui disparaissait à jamais.


LE ROCHER PERDU