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Page:Lacerte - Némoville, 1917.djvu/135

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NÉMOVILLE.


CHAPITRE XXVIII.


L’ATTENTE.


Paul et Roger après le départ du chien, qu’ils regardèrent comme un nouveau malheur, ne savaient plus que faire. L’inaction leur pesait et cependant ils ne pouvaient rien faire, qu’attendre que la mer leur envoyât les cadavres de celles qu’ils avaient aimées. Et pendant qu’ils se désespéraient, la mer se retirait et découvrait les récifs qui les séparaient de Jeanne et de Gaétane.

Après une assez longue attente, ils entendirent un hurlement venant du rocher, où ils n’avaient pu atterrir : « Turko est sauvé, » dit Roger avec joie ; « mais puisque le fidèle animal ne revient pas c’est qu’il est blessé, son plaintif hurlement le dit assez. Je vais voir où il se trouve. » Paul protesta, mais ce fut en vain, Roger se dirigea vers la chaîne de roches et constata qu’il était possible de la franchir à pieds, non sans de grands dangers, certes, mais il lui importait peu de risquer sa vie, maintenant que celle qui en faisait tout le charme n’existait plus pour lui.