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NÉMOVILLE.

deux époux tombèrent dans les bras l’un de l’autre. Gaétane avait suivi son amie, et Roger, qui avait entendu le cri de Jeanne et reconnu sa voix, accourrait aussi. Il reçut Gaétane dans ses bras.

On attendit que la marée se fut complètement retirée pour retourner à l’île, qui était le seul moyen de regagner le sous-marin, qui attendait en sûreté, dans une échancrure de l’île. En attendant, est-il besoin de dire que les quatre personnages ne manquèrent pas de verve et de gaieté. Ils ne cessaient de se répéter les pensées d’angoisse qui les avaient assaillis, durant cette cruelle séparation, qu’ils avaient cru sans retour.

Aussitôt que l’état de la marée le permit on regagna l’île, sans oublier d’y transporter Turko, qui méritait bien ce service, après celui qu’il avait rendu, par son flair et son courage.

On ne voulut pas attendre jusqu’au lendemain pour quitter ces parages dangereux. On s’embarqua immédiatement, et l’on se dirigea vers Némoville.

On y arriva deux jours plus tard. Roger fut surpris de trouver la ville flottant à la surface, ce qui n’était pas habituel. Mais il eut l’ex-