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Ces ententes, ces reconnaissances réciproques peuvent convenir à des princes qui se regardent comme ayant des droits supérieurs à la volonté du pays. Les Napoléons, élus et serviteurs du peuple ne sauraient agir ainsi.

Deux principes divisent le monde : celui qui admet un droit supérieur à la volonté du peuple, et celui qui fait résider le principe de tout pouvoir dans cette souveraineté.

Je respecte les pays où ces deux principes s’accordent. En France, il n’en est pas ainsi. Les représentants du passé sont définitivement repoussés.

Pas d’équivoque.

Aucun accord n’est possible avec les partisans du drapeau blanc, devenu le seul emblème de la maison de Bourbon.

S’il y a dissidence entre les partisans de la souveraineté nationale, il n’y a pas entre eux antagonisme absolu.

Les Napoléons défendent la souveraineté directe du peuple. Cette doctrine a été abandonnée par beaucoup de républicains, uniquement par la crainte des votes populaires.

Ce qu’un plébiscite a établi, un nouveau plébiscite peut seul le remplacer.

Je ne représente pas un parti, mais une cause et un principe.

Cette cause est celle de tous bien plus que la mienne.

Ce principe, c’est le droit qu’a le Peuple de nom-