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LA TERRE PATERNELLE.

paroissiens : ceux qui demeuraient près de l’église, à pied ; les plus éloignés, en voiture ou à cheval ; et, à mesure que ces derniers arrivaient, ils attachaient leurs montures aux poteaux rangés symétriquement sur la place publique au-devant de l’église. Puis les groupes se formèrent ; on parla temps, récoltes, chevaux, jusqu’à ce que le tintement de la cloche leur annonça que la messe allait commencer ; tous alors entrèrent dans l’église, et suivirent l’office divin avec un religieux silence. La messe finie, on se hâta de sortir pour assister aux criées.


Ces criées, qui se font régulièrement le dimanche à la porte des églises, sont regardées comme de la plus haute importance, par la population des campagnes ; en effet, toutes les parties des lois qui l’intéressent, police rurale, ventes par autorité de justice, les ordres du grand-voyer, des sous-voyers, des inspecteurs et sous-inspecteurs, s’y publient de temps à autre et dans les saisons convenables ; c’est pour eux la gazette officielle. Ensuite viennent les annonces volontaires et particulières : encan de meubles et d’animaux, choses