famille. Enfin il est en vue de la maison paternelle ; son cœur bat violemment. Il se met à courir, et, en quelques instants, il a franchi le seuil de la porte, qu’il ouvre brusquement, et se précipite dans la maison ; mais il est déconcerté en se trouvant face à face avec un étranger qu’il ne connaît pas.
Celui-ci, surpris de cette brusque apparition, toise son visiteur de la tête aux pieds, et lui dit :
« What business brings you here ? »
— Oh ! Monsieur, pardon, je ne parle pas bien l’anglais ; mais, dites-moi… non, je ne me trompe pas, c’est bien ici, où est mon père, où est ma mère ?
« What do you say ? moi pas connaître ce que vous dire. »
— Comment, vous ne connaissez pas mon père ! Chauvin ! Cette terre lui appartient. Où est-il ?
« No, no, moi non connaître votre père, moi havoir acheté le farm de la sheriff. »
— Non, ce n’est pas possible, c’est mon père qui vous l’a vendue. Où demeure-t-il ?