Page:Lacretelle Silbermann.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lèbre pour les sculptures de sa cathédrale, il me les décrivit entièrement. Il me démontra que cette multitude de scènes et d’ornements, qui étaient si confus à mes yeux, reproduisaient toutes les connaissances spirituelles et matérielles des artisans au moyen âge. Il me rendit intelligible tout ce qui était inscrit sur les pierres. Interprétant un à un le sujet des scènes religieuses, commentant le geste de chaque statue et le rapportant à la légende du modèle, il me donna d’abord un tableau merveilleux de la pensée mystique à cette époque. Puis, passant aux parties qui relataient la vie de l’homme, il me montra les bas-reliefs où était représenté le cycle des travaux rustiques : labour, semailles, moisson, vendange… Il ne négligea pas la plus petite pierre. Il alla jusqu’à me décrire les guirlandes de feuillage, composées uniquement, disait-il, de plantes poussant dans la province ; et il rapprocha de cette décoration humble et bornée la