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Page:Lacretelle Silbermann.djvu/47

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laires. Il fit, du revers de la main, le geste de les pousser à terre. Philippe rit aux éclats. Je songeai au mouvement de Silbermann caressant le volume de Ronsard et à la ferveur qui brûlait en lui lorsqu’il récitait une poésie.

— Sais-tu où j’ai été tout à l’heure, Philippe ? dit Marc Le Hellier. Aux Français de France dont c’était la première assemblée depuis la rentrée. Ah ! elle ne marche pas mal, notre ligue. Près de cinq cents adhérents nouveaux en trois mois. Maintenant nous pouvons agir.

Philippe faisait une mine fort intéressée. Son oncle l’avait attiré à soi, lui tâtait les bras, et je voyais que Philippe gonflait orgueilleusement ses biceps.

— Et d’abord, continua Le Hellier, nous organisons une campagne contre les Juifs, qui sera menée avec soin et intelligence, je te prie de le croire. Pas seulement des manifestations dans la rue, comme on s’est contenté de faire jusqu’ici.