Page:Lacretelle Silbermann.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la lumière d’un feu de Bengale incendia brusquement la cour, puis s’éteignit, tandis que des clameurs et des chants éclataient. Un instant après, une forte détonation nous fit sursauter. Une sourde excitation se manifesta sur nos bancs. Moi, je regardais peureusement les vitres sombres, répugnant à ce désordre et à cette sauvagerie. Le tambour roula. Les élèves se ruèrent vers la porte en criant ; et l’un d’eux, je ne sais qui, passant devant Silbermann, le rejeta en arrière, hurlant férocement à sa face :

— Mort aux Juifs.