Aller au contenu

Page:Lacretelle Silbermann.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Vous sortez ensemble jeudi ? Comment le connais-tu ?

Devenu très rouge, j’expliquai que je l’avais rencontré et qu’il m’avait proposé des livres.

— Tu sais que son père, qui est un marchand d’antiquités, est un voleur. Mon oncle Marc me l’a dit.

Cet avertissement était énoncé d’un ton sec. Je fis un geste vague. Nous parlâmes d’autre chose.

Ce qui arriva le lendemain fut comme le présage des temps troublés qui devaient suivre.

C’était le jour de la Sainte-Barbe. À cette date, les élèves qui se préparaient aux hautes écoles de sciences organisaient un tapage quasi toléré par leurs maîtres. Les classes inférieures ne s’y mêlaient guère. Pourtant cela suscitait dans tout le lycée quelque effervescence.

Cette année, le tumulte fut grand. Comme la classe de l’après-midi finissait,