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Page:Lacretelle Silbermann.djvu/98

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Il était appuyé contre le mur de la chapelle, au-dessous de vitraux qui représentaient un groupe d’anges. Ses deux mains soutenaient aux tempes sa tête inclinée ; et son ombre répétant ce geste dessinait sur le sol une silhouette mince et biscornue.

L’émotion avait si bien bouleversé ma raison qu’en le voyant à cette place, je me mis à rêver une étrange histoire mystique. De nouveau j’imaginai qu’il allait mourir. Et je pensai que c’était sans nul doute Dieu qui le frapperait afin de le punir de ses blasphèmes.

— Il va mourir ici, dis-je en moi-même, au seuil de cette chapelle.

Et, avec une inquiétude infime, je me demandais si l’élection par la puissance divine de cette église catholique comme lieu de châtiment ne serait pas un signe qui dût me faire abjurer...

La sœur qui nous reçut à l’infirmerie, dans une sorte de cuisine ornée d’objets