Page:Lacroix - Contes littéraires du bibliophile Jacob à ses petits-enfants, 1897.djvu/197

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enfant, pendant que le fourbe riait à se pâmer. Ô le malheureux sort !… Sans doute, il ne s’est pas donné la mort volontairement ? Qui eût pensé que je survivrais à cet enfant chéri ? Je mourrai volontiers, à présent qu’il n’est plus.


— Ça, consolez-vous, mon Père, et priez Dieu qu’il nous le ressuscite, par miracle… Mais remettez-moi, s’il vous plaît, les cent écus, qu’il faut pour racheter le corps aux bateliers.


— Cent écus ? Certes, je les donnerai, et davantage, pour lui faire un pompeux enterrement, pour les messes, pour la cire, pour les pauvres ! Mais dites-moi seulement, s’est-il défait lui-même ?


— Vraiment, il s’est lancé du Pont-Neuf, pour l’ennui qu’il avait d’être menacé de se faire ordonner prêtre : « J’aime mieux donner mon corps aux poissons ! » disait-