faire dire deux fois. D’ailleurs ma réclamation n’avait pas été écoutée à la Mairie. Je me résignai à garder mon nouvel hôte, et c’est ainsi que se termina cette alerte, où il y avait eu plus de bruit que de mal.
VENDREDI 2 SEPTEMBRE.
Quoique sans communications régulières avec le dehors, il nous vient encore de temps en temps des journaux, par voie détournée. On se les passe de main en main, ou on va les lire chez les privilégiés qui les ont reçus. Ce matin, je dois à M. Demontzey de pouvoir lire le Temps du 30 août, où j’apprends que la marche des armées allemandes sur Paris est suspendue par les opérations de Mac-Mahon, et qu’on s’attend à une grande bataille qui doit se livrer entre Rethel et Vouziers. Cette bataille, ou toute autre, est peut-être maintenant un fait accompli et nous en attendons le résultat avec une poignante anxiété.
Ce qui me frappe surtout dans ce journal, ce sont les détails qu’il donne sur le Prince impérial, dont nous ne savions plus rien depuis le baptême de Sarrebruck, et qui erre de ville en ville, avec
