Page:Lacuzon - Éternité, 1902.djvu/68

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Tout à l’heure, oh ! pardon, pardon qu’il m’en souvienne.
Quand l’enfant interdite a tes desseins trop vastes.
Succombait dans l’étreinte où ma chair la fit sienne,
J ’ai vu prier la mort au fond de ses yeux chastes.

Oh ! dis-moi ton mystère, apprends-moi d’une extase,
Quel espoir occupait cette attente ravie
Dont n’a pu son amour m’imprégner une phrase.
Pourquoi ce vœu de mort dans ce frisson de vie ?

Oh ! dis-moi, ce conflit, ta suprême antithèse.
S’il résoud mon angoisse en sa dualité.
N’est-il donc l’élément qui servit ta genèse.
Norme du rêve unique et de la vérité ?

Car pour qui l’ont connu seulement une fois.
D’une grâce touchés semblable à la folie.
Dans l’ordre impénétrable où s’échangent tes lois,
L’amour après l’amour n’est que mélancolie !