Page:Lacuzon - Éternité, 1902.djvu/95

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Et le rire féroce éclate après l’insulte ;
La terreur veille aux nuits et consterne les jours.
Et la foule qui gronde et se lève en tumulte.
Avec des cris de mort se rue aux carrefours !

Les temples dévastés croulent sur leurs pylônes ;
L’autel est fracassé par une main hardie.
Et sur les murs noircis des vastes babylones.
Passent, s’échevelant, des torches d’incendie !

Vois, l’ouragan prend feu qui vient des capitales,
Il roule à l’occident où le soleil succombe.
Et l’astre submergé croule sous les rafales.
L’horizon comme une arche est béant sur sa tombe.

Entends, des cris affreux montent des solitudes.
Des quatre coins du ciel hurlent des épouvantes.
Et les vents devant eux chassent les multitudes.
Comme le flot des mers ou des moissons vivantes.