Page:Lafargue - Pamphlets socialistes, 1900.djvu/118

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trois pour cent également et à la Cote authentique des valeurs ; je crois au Grand-Livre de la Dette publique, qui garantit le Capital des risques du commerce, de l’industrie et de l’usure ; je crois à la Propriété individuelle, fruit du travail des autres, et à sa durée jusqu’à la fin des siècles ; je crois à l’Éternité du Salariat qui débarrasse le travailleur des soucis de la propriété ; je crois à la Prolongation de la journée de travail et à la Réduction des salaires et aussi à la Falsification des produits ; je crois au dogme sacré : Acheter bon marché et vendre cher ; et pareillement je crois aux principes éternels de notre très sainte église, l’Économie politique officielle.

Amen.


III. Salutations (Ave Miseria)

Salut, Misère, qui écrasez et qui domptez le travailleur, qui déchirez ses entrailles par la faim, tourmenteuse infatigable, qui le condamnez à vendre sa liberté et sa vie pour une bouchée de pain ; qui brisez l’esprit de révolte, qui infligez au producteur, à sa femme et à ses enfants les travaux forcés des bagnes capitalistes,