Page:Lafon - L’Élève Gilles, 1912.pdf/267

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Le dernier jour ne parut pas sans entamer mon apparente fermeté d’âme. Le soleil toucha ma fenêtre au réveil, et deux de ses rayons entrés par les losanges des volets, descendirent jusqu’à ma couche qu’ils désignèrent dans l’ombre. Je m’attardais au lit, me pénétrant de l’idée douloureuse que, le lendemain, un appel matinal m’en tirerait. Quelques heures restaient à peine… Je souhaitais que les rayons appuyés sur mon lit fussent les montants d’une échelle immense par où j’aurais pu m’évader. L’idée d’une fuite ne m’était pas encore venue, je m’y arrêtai un instant ; mais où aller ?… et tout seul ! D’ailleurs le bonheur que j’enviais ne se séparait pas d’un refuge, d’heures paisibles