Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/125

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Oui, sans bruit, vous écarterez mes branches,
Et verrez comme, à votre mine franche,
Viendront à vous mes biches les plus blanches,
Mes ibis sacrés, mes chats,
Et, rachats !
Ma Vipère de Lettre aux bien effaçables crachats.

Puis, frêle mise au monde ! ô Toute Fine,
Ô ma Tout-universelle orpheline,
Au fond de chapelles de mousseline
Pâle, ou jonquille à poids noirs,
Dans les soirs,
Feu d’artificeront envers vous mes sens encensoirs !

Nous organiserons de ces parties !
Mes caresses, naïvement serties,
Mourront, de ta gorge aux vierges hosties,
Aux amandes de tes seins !
Ô tocsins,
Des cœurs dans le roulis des empilements de coussins.

Tu t’abandonnes au Bon, moi j’abdique ;
Nous nous comblons de nos deux Esthétiques ;
Tu condimentes mes piments mystiques,