Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/190

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Dire que Tout est un Très Sourd Mystère ;
Et que le Temps, qu’on ne sait où saisir,
Oui, pour l’avertir !
Sarcle à jamais les bons soleils martyrs,
Ô laps sans digues des nuits du Mystère !…

Allez, coucous, réveils, pendules ;
Escadrons d’insectes d’acier,
En un concert bien familier,
Jouez sans fin des mandibules,
L’Homme a besoin qu’on le stimule !

Sûrs, chaque soir,
De la musique
Hypertrophique
Des remontoirs !

Moucherons, valseurs d’un soir de soleil,
Vous, tout comme nous, nerfs de la nature,
Vous n’avez point cure
De ce que peut être cette aventure :
Les mondes penseurs s’errant au Soleil !

Triturant bien l’heure en secondes,
En trois mil six cents coups de dents,