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HYPERTROPHIE


Astres lointains des soirs, musiques infinies,
Ce Cœur universel ruisselant de douceur
Est le cœur de la Terre et de ses insomnies.
En un pantoum sans fin, magique et guérisseur
Bercez la Terre, votre sœur.

Le doux sang de l’Hostie a filtré dans mes moelles,
J’asperge les couchants de tragiques rougeurs,
Je palpite d’exil dans le cœur des étoiles,
Mon spleen fouette les grands nuages voyageurs.
Je beugle dans les vents rageurs.

Aimez-moi. Bercez-moi. Le cœur de l’œuvre immense
Vers qui l’Océan noir pleurait, c’est moi qui l’ai.
Je suis le cœur de tout, et je saigne en démence
Et déborde d’amour par l’azur constellé,
Enfin ! que tout soit consolé.