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PRÉLUDES AUTOBIOGRAPHIQUES


Soif d’infini martyre ? Extase en théorèmes ?
Que la création est belle, tout de même !


En voulant mettre un peu d’ordre dans ce tiroir,
Je me suis perdu par mes grands vingt ans, ce soir
De Noël gras.
De Noël grasAh ! dérisoire créature !
Fleuve à reflets, où les deuils d’Unique ne durent
Pas plus que d’autres ! L’ai-je rêvé, ce Noël
Où je brûlais de pleurs noirs un mouchoir réel,
Parce que, débordant des chagrins de la Terre
Et des frères Soleils, et ne pouvant me faire
Aux monstruosités sans but et sans témoin
Du cher Tout, et bien las de me meurtrir les poings
Aux steppes du cobalt sourd, ivre-mort de doute,
Je vivotais, altéré de Nihil de toutes
Les citernes de mon Amour ?
Les citernes de mon AmourSeul, pur, songeur,
Me croyant hypertrophique ! comme un plongeur