sans marchander en un même hymne d’avenir ! Ah ! les cloches qui sonnent, n’est-ce pas : « La pure nappe est mise ! Voici la brioche. Dites-vous : voici ma chair et voici mon sang ! »
Les trois vilains prêtres élèvent par trois fois les encensoirs trop bourrés et fumants à l’égard de la Pleine-Lune, tout en topaze, et toute placide dans ces étranges fétichismes.
Et l’on monte processionnellement au Temple, vers les illuminés Jubés nuptiaux, les grandes orgues déchaînant déjà les Hosannah ! et les Crescite et multiplicamini !
— Savez-vous le latin ? demande Elsa.
— Comme ça ; et vous-même ?
— Oh ! je ne suis pas si pédante que cela ! Je ne suis qu’une jeune fille. Et puis, il paraît que le latin dans les mots brave l’honnêteté, je l’ai lu dans un almanach...
Ils s’agenouillent devant la Sainte-Table inviolablement drapée de linges, sous un dais d’oriflammes tout agitées des rafales d’allégresse des grandes orgues.
— On commence... Et cela se déroule à grand renfort de sacré...
Les Valves d’or du Tabernacle déhiscent, et c’est l’Ostensoir, à patène de lune, démailloté de ses langes, présenté sur un manuterge.
Ils en communient éperdument, sans regards réciproquement obliques.
— Oh ! dit Lohengrin, pour ma part, je suffoque sous tes yeux !