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Page:Laforgue - Poésies complètes.djvu/197

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LOCUTIONS DES PIERROTS


I

Les mares de vos yeux aux joncs de cils,
Ô vaillante oisive femme,
Quand donc me renverront-ils
La Lune-levante de ma belle âme ?

Voilà tantôt une heure qu’en langueur
Mon cœur si simple s’abreuve
De vos vilaines rigueurs,
Avec le regard bon d’un terre-neuve.

Ah ! madame, ce n’est vraiment pas bien,
Quand on n’est pas la Joconde,
D’en adopter le maintien
Pour induire en spleens tout bleus le pauv’ monde !