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derniers vers


Et voyez comme on tremble,
Au premier grand soir
Que tout pousse au désespoir
D’en mourir ensemble !

Ô merveille qu’on n’a su que cacher !
Si pauvre et si brûlante et si martyre !
Et qu’on n’ose toucher
Qu’à l’aveugle, en divin délire !

Ô merveille.
Reste cachée idéale violette,
L’Univers te veille,
Les générations de planètes te tettent,
De funérailles en relevailles !…

Oh, que c’est plus haut
Que ce Dieu et que la Pensée !
Et rien qu’avec ces chers yeux en haut,
Tout inconscients et couleurs de pensée !…
Si frêle, si frêle !
Et tout le mortel foyer
Tout, tout ce foyer en elle !…

Oh, pardonnez-lui si, malgré elle,
Et cela tant lui sied,