Page:Lagacé - Mon voyage autour du monde, 1921-22.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

13 février. — Dans la mer du Corail. Il y a tant d’atolls et de récifs que la marche du navire devient lente. Les atolls sont des récifs émergés en forme d’anneau. Souvent on y voit un étang au centre ; c’est la lagune séparée de l’océan ou communiquant avec lui. Des palmiers-cocotiers et des palmiers à huile s’élèvent de ces terres basses à température clémente et habitées pour la plupart.

16 février. — Depuis deux jours nous avons la côte australienne en vue : des montagnes qui s’élèvent de la mer et se maintiennent à une hauteur de 4000 à 5000 pieds ; elles sont boisées de pins et d’eucalyptus. C’est la région la mieux arrosée du continent australien.

17 février. — Réveil à six heures du matin. Le ciel est pur, l’air sec et vivifiant ; le navire vient de jeter l’ancre dans une vaste baie en forme de feuille de chêne : la baie de Sydney. Tout autour de nous parmi les rochers, des maisons se découvrent à demi dans des bouquets de verdure.

Pour M. Sévérin, le vieux Sydney, rappelle Boston. Même plan urbain : des rues étroites, qui s’ouvrent sur des banlieues ravissantes.

Tout près d’ici, à Lang Batam, 200 Canadiens français ont été exilés en 1839, pour avoir voulu rendre notre pays libre. Plusieurs dorment leur dernier sommeil, si loin du sol natal.