Page:Lagacé - Mon voyage autour du monde, 1921-22.djvu/51

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seaux tout blancs, avec les pattes et le bec rosé. Ils jetaient des cris clairs, passaient et repassaient agilement, tout proche de nous, en se jouant dans la mâture, pour aller ensuite s’ébattre dans le sillage du navire. Un touriste eut inspiration de leur jeter un hameçon garni d’un appât. Ainsi que prévu, l’oiseau happa la ligne et, blessé, effaré, gémissant, fut halé sur le navire, ce qui était plutôt cruel ; aussi le spectacle indigna fort notre doux naturaliste, M. Bernard.

Depuis le moment où notre navire s’approcha des côtes de l’île Manitouline jusqu’au Sault-Sainte-Marie, le voyage fut un véritable enchantement, tant il y a de charme dans la disposition des îles, les effets de la verdure et les jeux de lumière. M. Lebrun n’a pas cessé de crayonner des silhouettes d’îles et des effets de mirage.

Philéas LACHANCE.
(À suivre)