Page:Lagacé - Mon voyage autour du monde, 1921-22.djvu/50

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se tenaient en vue du rivage, en avançant à coups d’avirons. Si le sauvage ne connaissait pas d’autres moyens de naviguer, les Français pouvaient faire mieux que cela ; aussi, à partir de 1640 ajoutèrent-ils, à l’exemple des pères Jésuites, une voile à leur embarcation, ce qui en doublait la vitesse, pour peu que le vent fût favorable. Mais à voyager ainsi, les fatigues n’étaient pas moins grandes, lorsque l’on songe que les passagers du canot d’écorce devaient rester immobiles, les jambes croisées pendant des journées entières, et que, le soir venu, ils devaient allumer un feu sur la grève pour y prendre leur repas et trouver un peu de sommeil à l’abri du canot. Le lendemain, ils reprenaient leur route pleine de dangers, sur le lac immense.

Mais, il n’y a pas que l’étendue des grands lacs qui les fasse ressembler à la mer ; il y a aussi les oiseaux qui y vivent en permanence. À l’exemple de plusieurs passagers, j’observais depuis quelques instants de grands et gracieux oi-