Page:Lagacé - Mon voyage autour du monde, 1921-22.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ble ruban d’acier, afin de mettre les villes du Saint-Laurent en communication avec les côtes l’océan Pacifique. Pour manifester leur reconnaissance à l’un de ces missionnaires pacificateurs de tribus sauvages, les dignitaires de la compagnie du Pacifique Canadien ont tenu à faire du bon Père Lacombe leur président pendant une journée. C’était trop peu.

10 juillet. — De Winnipeg aux montagnes Rocheuses se succèdent d’interminables plaines couvertes de blé et d’avoine. Les céréales y sont moins drues, moins hautes, moins denses que dans les campagnes du Québec, mais la récolte n’en est pas moins profitable. C’est que les terres toutes neuves sont faciles à travailler, grâce à la puissance des machines que l’on emploie et à la fécondité du sol qui ne vient pas des engrais, mais de la couche d’humus qui le recouvre. Cet humus résulte de la décomposition des grandes herbes qui croissent spontanément. Nos chevaux nagent dans ces herbes fleuries.

11 juillet. — Cheminant sur la plaine dépourvue de tout sentier, nous voilà soudain sur un sol couvert de buttes, au sommet desquelles se montrent timidement des « chiens de prairie », dont la taille et les aboiements ne ressemblent guère à ceux du chien domestique. Chaque butte est la