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voisinage ne paraît pas l’inquiéter outre mesure. Quant au ciel, il est dépeuplé : plus d’oiseaux de mer. Certains d’entre eux, qui nous ont accompagnés à partir de Victoria, nous ont quitté après deux jours de marche ; ils ressemblaient fort aux goélands des grands lacs du Canada,

26 octobre. — Ces messieurs causent parfois avec les officiers du bord. Comme ils ont parlé ensemble de bâbord et de tribord, de poupe et de proue, j’ai voulu savoir ce que ces mots signifient. Et ce fut M. Bernard, à qui je dois déjà tant de précieux renseignements, qui m’a éclairé là-dessus. Autrefois, sur les navires à voile, il y avait une batterie de canons, placée en travers, sur le pont d’avant ; et lorsqu’on se trouvait à la batterie, en face à la poupe, c’est-à-dire au devant, le flanc de gauche du navire était appelé bâbord, et le flanc de droite, tribord. Quand à la proue, elle désigne l’avant, et poupe, l’arrière du navire.

28 octobre. — Dimanche ; nous venons de franchir le 180e méridien. Certes, cela s’est accompli sans que rien dans le ciel ne nous en ait averti, puisque les méridiens sont des cercles imaginaires, que nous traçons sur nos cartes.