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ET LA PROPAGATION DU SON.

entière, on aura (fig. 2 ; p. 48)

par conséquent, par la Prop. XLIX, savoir :

d’où l’on tire

qui se réduit à la même expression que nous avons déjà trouvée pour la mesure du temps dans la Prop. XLIX.

En effet, ayant supposé (4) que la force motrice dans l’échelle est simplement on doit de même ici exprimer les forces motrices des particules par ou bien supposer

Tout ce que nous venons de démontrer suffit assez, ce me semble, pour faire connaître à fond l’insuffisance et la fausseté de la méthode de M. Newton. Nous allons donc chercher une autre voie qui nous mène à une solution du problème dont il s’agit, fondée sur des principes sûrs et incontestables.

8. Pour envisager d’abord la question sous le point de vue le plus simple et le plus général qu’il soit possible, je regarde avec M. Newton les fluides élastiques comme des amas de corpuscules qui se fuient mutuellement selon les lois connues de l’élasticité. Imaginons donc une suite de corps qui aient tous la même masse, et qui soient rangés sur une même ligne droite, à distances égales les uns des autres ; supposons de plus que ces corps se repoussent mutuellement par des forces élastiques qui suivent la raison inverse des distances ; et, pour contenir l’action continuelle de ces forces de répulsion qui tendent sans cesse à écarter les corps les uns des autres, qu’on considère les deux extrêmes comme fixes