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ET LA PROPAGATION DU SON.

CHAPITRE II.
des vibrations des cordes.

9. Soit (fig. 4) une corde tant soit peu extensible, et qu’on puisse considérer abstraction faite de sa gravité et de sa roideur ; supposons qu’elle soit attachée fixement aux deux points immobiles et qui la tiennent tendue avec une force égale au poids Soit, de plus, cette corde chargée de tant de corpuscules qu’on voudra, qui aient tous la

Fig. 4.

même masse , et qui soient éloignés les uns des autres par des intervalles égaux Il est évident, par les principes de la Mécanique, que, si les points viennent à être écartés de la ligne droite, en sorte qu’ils décrivent les lignes infiniment petites chacun de ces points sera poussé vers par une force égale à Or, si l’on nomme les excursions des corps et qu’on fasse l’intervalle constant on aura

d’où l’on tire, pour le mouvement du corps , l’équation

on trouvera de même, pour le mouvement du corps suivant , l’équation

et ainsi pour les autres. Par conséquent, si les corps attachés à la corde sont au nombre de on aura en général pour leurs mouvements,