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contraire présentent des proportions défectueuses, telles que ventre volumineux, poitrine étroite, etc. Dans toutes les races, on constate le plus souvent que ce sont les produits des mères, soumises au mépris des règles d’une bonne hygiène, à un travail épuisant, avec une nourriture insuffisante, qui sont atteints d’exomphale.

Les causes occasionnelles peuvent être, d’après leur mode d’action, divisées en deux catégories. Dans l’une se placent les efforts musculaires quelconques que fait le sujet ; dans l’autre l’action contondante de certains corps qui viennent déchirer les couches sous-cutanées de la cavité abdominale, moins élastiques que la peau. Dans la première catégorie, se trouvent les violents efforts musculaires que fait le poulain lorsqu’il est au pâturage, pour franchir les haies, les claies ou les fossés qu’il ne peut éviter dans ses courses fougueuses et irréfléchies. Les chemins glissants sont aussi très-dangereux ; car les jeunes sujets sont obligés de faire de violents efforts pour éviter leur chute. Dans les terrains détrempés ils sont encore obligés de faire de grands mouvements pour dégager leurs membres enfoncés dans le sol. Les poulains, les muletons surtout, en se cabrant, posent les membres antérieurs sur le dos de leur mère, et parfois ne s’en dégagent qu’avec peine ; de là des tiraillements de la paroi inférieure de la cavité abdominale. Pendant le travail de la mère, le poulain se fatigue beaucoup pour la suivre surtout si la jument est employée au labour, d’où il semble résulter l’indication d’enfermer les animaux à ce moment.

Mais, connaissant le caractère irascible des jeunes nourrissons, on voit bien vite qu’une pareille conduite