Page:Lahor - Œuvres, L’Illusion, Lemerre.djvu/301

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LENDEMAINS D’AMOUR


Oh ! que d’amants encor s’aimeront sous la nuit,
Bien longtemps après nous, aux clartés des étoiles !
Que de lèvres encor furtives et sans bruit,
Femmes, pour vous brûler, écarteront vos voiles !

Et quand ces cœurs ardents seront éteints et morts,
Que leur restera-t-il de toutes ces ivresses ?...
Quel effroi glacerait l’étreinte de ces corps,
S’ils songeaient au néant qui suivra leurs caresses !