Page:Laisnel de La Salle - Le Berry, mœurs et coutumes, 1902.djvu/16

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C’est un sujet qui a été souvent traité dans diverses provinces ; mais, chose rare, le livre tient ici parole à l’annonce et même au delà, car c’est une étude complète, achevée, immensément riche : c’est l’occupation de toute une vie fixée volontairement dans le milieu même de son sujet ; c’est un examen de tous les jours, de tous les instants, aussitôt suivi de recherches dans le grand fonds de savoir que possédait l’auteur. Il était une des quatre ou cinq dernières personnes lettrées qui connaissaient à fond le vrai parler du paysan de chez nous. Je ne saurais dire que, dans ces dernières années, il y en ait eu davantage et je ne sais s’il en existe encore autant aujourd’hui, car le paysan a oublié sa langue, et les vieux qui la parlaient purement ne sont plus.

Cela est fort regrettable ; le français du Berry était un français particulier, très ancien et longtemps inaltéré. Il avait mille