sainte[1] remarquable par sa bonne mine, il
arrive fréquemment que les femmes grosses font
devant son image de longues stations, dans l’espoir
que leur fruit reproduira les traits de l’objet
de leur contemplation.
Au moment où les femmes enceintes éprouvent
un de ces appétits immodérés auxquels elles sont
sujettes et qui les poussent souvent à désirer de
manger des aliments qu’on ne peut leur procurer,
elles doivent éviter de se gratter, car leur enfant
offrirait la représentation de la chose désirée, précisément
à l’endroit de son corps où la mère se
serait touchée.
Si l’enfant porte la marque d’un fruit, la couleur
de cette marque se modifie, chaque année,
d’après les nuances que prend sur l’arbre, et
même après qu’il a été cueilli, le fruit désiré, en
passant par les différents degrés de sa croissance
et de sa maturité. — Ce préjugé semblerait encore
assez généralement accepté, car on lit, non sans
surprise, dans le journal le Siècle du 7 novembre
- ↑ Toute espèce de statue, fût-ce celle de Pluton ou de Vénus, est un bon saint ou une bonne sainte pour nos campagnards.