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celles-ci comme une rosée bienfaisante. Connais-tu cette poésie, intitulée : Fleurs d’amitié, de je ne sais quel auteur ancien ?

— Non !

— Je te la réciterai, un jour.

— Quand nous serons installés ?

— Oui, Olivier… quand nous serons chez vous !


XL


Le vingt-quatre décembre, le manoir était prêt à nous recevoir. Cette maison, construite en vue de l’hospitalité, sembla elle-même nous accueillir avec chaleur. Comprenant deux ailes et un vivoir central, les deux familles pouvaient vivre séparées, tout en retrouvant, pour les repas et les soirées, l’intimité familiale.

Allie s’installa avec sa famille, dans l’aile sud-est ; je choisis l’aile nord-ouest, qui donne sur le fleuve.

La veille de la Nativité était certainement une journée bien choisie pour aller commencer notre séjour au manoir. Deux arbres de Noël nous y attendaient. Allie avait tout prévu.

Les bûches d’érable sec pétillaient dans la cheminée, quand, après le souper, nous formâmes un cercle autour du feu, en attendant le moment de nous rendre à la messe de minuit.