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Page:Lallier - Allie, 1936.djvu/53

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VIII


La journée, commencée sous les auspices d’un soleil éblouissant, se continuait dans toute la splendeur d’une idéale journée d’été canadien. C’était la félicité assurée pour les futurs époux, puisque le bonheur est promis à ceux sur qui le soleil luit le jour de leur mariage.

Un à un, les curieux arrivaient sur le terrain de l’église et se massaient près de la porte. Presque toute la population de la paroisse était réunie, formant deux haies, entre lesquelles les mariés devaient descendre pour se rendre à l’église.

— Les voici ! murmura la foule.

En effet, le cortège s’avançait au pas lent des chevaux de ferme, attelés, pour la circonstance, aux bogheis américains, montés sur des roues de broche encerclées de bandes de caoutchouc.

Les garçons et les filles d’honneur occupaient les deux premières voitures, suivies de celle de la mariée, accompagnée de son père, et de celle du marié, également accompagné de son père.

Le violoneux, conscient de toute l’importance de sa fonction, ayant sa « blonde » à ses côtés, suivait de près les mariés. Après lui venait toute la noce dans trente voitures identiques aux premières.