de cœur. Pas plus chez les Indiens que chez les Romains, on ne trouve dans l’amour ce que nous appelons la tendresse ; c’est là un sentiment tout moderne et qui prête à nos poètes élégiaques, tels que Parny, André Chénier, etc., un charme que n’ont point les Latins. Properce est le seul qui approche de la délicatesse moderne.
Mais la dureté romaine se retrouvait jusque dans la galanterie. Les jeunes Romains maltraitaient leurs maîtresses. Au cirque, on représentait des scènes mythologiques où le meurtre, non point simulé, mais bien réel, se mêlait à l’amour quelquefois bestial, et où souvent ont figuré Tibère et Néron.
Au contraire, l’Inde obéit à ce précepte : « Ne frappez point une femme, même avec une fleur. »
Nous rappellerons enfin que, dans l’Inde, l’amour est au service de la religion, tandis qu’à Rome la religion (le culte de Vénus par exemple) était au service de l’amour comme de la politique.
L’érotisme joue un grand rôle dans toutes les fêtes religieuses des Hindous, il en est pour eux le principal attrait.
Tels sont les contrastes que notre travail fait ressortir et ils ne sont pas sans intérêt pour la science des religions.