entre leurs adeptes ; fournissent à la science des religions une matière d’études très curieuses et qui peuvent même être fécondes pour la philosophie religieuse, notamment celles qui concernent le Japon.
Nous avons essayé de parcourir les degrés divers par lesquels nos ancêtres Aryens et, à leur suite, les peuples de l’Extrême-Orient, se sont élevés de l’Animisme et du Démonisme, soit de l’adoration des divinités bienfaisantes et malfaisantes, à la physiolâtrie, c’est-à-dire au polythéisme des grandes forces naturelles représenté surtout par les Védas ; puis des Védas au Panthéisme Brahmanique et à la philosophie des Écoles rationalistes de l’Inde ; puis au Bouddhisme et à ses développements divers pour arriver aux écoles et aux sectes actuelles de l’Inde et au Bouddhisme actuel. Nous nous sommes efforcé de distinguer et de faire ressortir les diverses phases sociales et philosophiques, l’enchaînement et la genèse générale de ces évolutions successives, les impulsions qu’elles ont données ou reçues et les rapports avec les mouvements religieux contemporains. L’ensemble constitue peut-être l’élaboration la plus curieuse et la plus complète de l’esprit humain, et après celle du Christianisme, la plus grande révolution des sociétés humaines. Le Bouddhisme, essentiellement pacifique et même énervant, a changé les mœurs des peuples asiatiques dont l’invasion menaçait de submerger la civilisation et l’Europe. Il a ainsi arrêté dans l’Extrême-Orient les progrès du Mahométisme que, de son côté, l’Europe, à la fois pieuse et guerrière, contenait par les armes. Il a eu ainsi avec le Christianisme