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coloniser. Mais les Européens supportent des séjours assez prolongés dans ces contrées comme négociants, administrateurs ou soldats et ils peuvent se refaire et même s’acclimater dans les hautes montagnes qui occupent en Asie une si grande étendue. De leurs rapports avec les indigènes naît une race mêlée qui aura, en grande partie, les qualités de la race supérieure et qui pourra vivre constamment et se perpétuer sous ces climats. L’expérience est acquise pour les mulâtres d’Amérique et du littoral africain de l’Atlantique et même déjà dans les ports de la Chine et de l’Indo-Chine.

Sans doute lorsque, dans un pays, les membres d’une race supérieure ne sont qu’en infime minorité, les produits mixtes sont absorbés successivement dans le milieu ambiant où ils sont noyés. Mais ces cas, autrefois nombreux, deviennent de plus en plus rares, à mesure que les progrès des moyens de transport et de l’hygiène et, l’habitation des montagnes élevées permettent aux races supérieures de renouveler très fréquemment leurs membres sous toutes les latitudes et même de les y maintenir d’une manière permanente ainsi que cela a lieu dans l’Inde et d’autres possessions anglaises.

Dans presque toute l’Afrique, par suite de la promiscuité des nègres Autochtones asservis et de leurs conquérants Berbères, Fulhas, etc., de races supérieures, les métis sont devenus plutôt la majorité que l’exception et, sur beaucoup de points le niveau moyen de l’intelligence et même celui de la civilisation se sont élevés de ce fait. On sait que les Métis portugais ont une sérieuse importance