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dans l’Ouest de l’Océanie et que les Métis Chinois en prennent une pareille dans l’Est.

Les métissés vont donc toujours en augmentant en nombre, en qualités et en influence sous toutes les latitudes où ne peut s’implanter une population européenne.

D’un autre côté, les races inférieures se répandront partout où elles pourront vivre et où elles trouveront un emploi et des salaires suffisants pour leurs besoins très restreints. Les Chinois qui ont chez eux tous les climats, paraissent supporter toutes les latitudes tempérées ; et les Nègres, des températures beaucoup plus basses qu’on ne le supposerait au premier abord ; celle par exemple de New-York. Il existe de petites colonies de nègres en progrès dans quelques localités assez froides de l’Algérie. Tiaret, à l’altitude de plus de 1000 mètres, en possède 200. Cela tient sans doute à la constitution très robuste des races jaune et noire, des Chinois ou Touraniens et des Nègres. Ces deux races paraissent en outre avoir le privilège de résister bien mieux que les autres aux influences paludéennes et d’être moins sujettes aux fièvres pernicieuses qui font tant de victimes parmi les Européens, les Hindous et les Sémites.

Le rêve de Bernardin de St-Pierre dans le Café de Surate devient chaque jour de plus en plus une réalité.

L’hostilité des religions, sinon leur différence, tend à disparaître aussi bien que celle des races. Dans l’Inde, le Brahma-Sadji s’efforce de marier l’Évangile avec les Védas, sous l’impulsion de l’Unitarisme Anglais, et ce dernier tend les mains au Bouddhisme en même temps