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Page:Lamairesse - L’Inde après le Bouddha.djvu/19

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vait pas manger certaines parties des victimes, la tête, le pubis, les pieds, les entrailles.

Il déclarait que les grands dieux regardaient plutôt le sentiment de celui qui offre que la valeur de l’offrande ; mais il en était autrement des dieux inférieurs, surtout des dieux infernaux qu’il fallait apaiser avec beaucoup plus de frais. — Il est permis de douter que Pythagore ait fait cette dernière concession aux croyances populaires les plus anciennes.

Il admettait la divination par des augures, des oracles, par l’encens ; si cela est vrai, c’était encore une concession.

Il guérissait ses amis malades par des incantations, et par le chant et la musique. — Emprunt évident à l’Inde.

Les Pythagoriciens, disciples du 1er degré, s’abstenaient de toute nourriture animale, à cause de la parenté des hommes et des animaux. Aux adhérents qui n’étaient point cénobites, l’usage de la viande était permis, mais avec exclusion de certains animaux et de certaines parties du corps. Par exemple le poisson et la fève étaient interdits comme impurs, le premier aussi sans-doute comme aphrodysiaque.

Il était défendu de faire du mal aux plantes et aux animaux qui n’étaient point nuisibles.

On devait apporter la plus grande modération et retenue dans les plaisirs charnels, et s’éloigner des courtisanes.

Il fallait poursuivre trois espèces de choses : l’honneur et la gloire ; — Ce qui était nécessaire à l’existence ; — les plaisirs graves et honnêtes comme ceux représentés par les Muses ; surtout la vérité, car cela seul rendait les hommes semblables aux dieux.

    miserere : (David) Si voluisses sacrificium, dedissem utique, holocaustis non delectaberis, — Sacrificium deo Spiritus contribulatus… donec edificentur muri Jerusalem ; tunc imponent super altare tuum vitulos.

    Isaïe et les prophètes qui le suivirent condamnent formellement les sacrifices sanglants, contrairement aux prescriptions de Moïse dans le Pentateuque. Ils sont interdits par le Talmud qui forme aujourd’hui la loi.