sion de causes et que Dieu n’est pas la cause unique.
« Mais, objecte-t-on, cette variété de causes est la volonté de Dieu qui a dit : que tel être naisse maintenant de manière que tel autre naisse ensuite. »
On répond : « admettre plusieurs actes de volonté de Dieu, c’est admettre plusieurs causes. Et même cette pluralité de causes ne peut avoir été produite qu’en une seule fois, puisque la source des actes distincts de volonté qui ont produit cette variété de causes est une et indivisible. D’où la conclusion que le monde a été créé en une fois. Mais les fils de Çakiamouni ont pour principe que la révolution du monde n’a pas eu de commencement. »
On peut, selon nous, concilier l’unité de cause, Dieu, avec la pluralité des phénomènes et des événements, en admettant que le monde physique et le monde moral existent et agissent en vertu d’un double système de lois physiques et morales, conception unique et par conséquent volonté unique de la cause une et infinie. On peut ajouter que, Dieu étant infini dans la durée, les divisions du temps n’existent pas pour lui ; qu'en lui se confondent le passé, le présent, et l’avenir, et que dès lors il n’y a chez lui ni prescience, ni prévoyance qui auraient pour conséquence le fatalisme, mais seulement vue directe, intuition. — Cette explication est peut-être obscure, mais elle nous paraît logique. Lorsqu’on s’élève jusqu’aux questions de l’infini, il y a toujours quelque nuage dans notre esprit habitué à ne s’exercer que sur des rapports finis. Au lieu de risquer de se perdre dans des régions vertigineuses, il serait peut-être sage de se borner à constater avec Socrate : « qu’il ne peut y avoir que des dieux justes et bons » puisque l'homme a la conscience de sa liberté morale, tout en sentant qu’elle est souvent restreinte par des forces majeures.
Quant à la part de responsabilité de chacun, Dieu seul en est le juge infaillible. « Dieu seul », a dit l’Évangile, « connaît le fonds des cœurs ». La justice humaine n’est qu’une nécessité sociale et l’histoire n’est jamais complètement impartiale et éclairée.
Katachoka eut pour fils et successeur Pitzamoura qui fut défait par un chef de hordes nommé Ouggasena Nânda. Ce dernier, s’étant emparé de Patalipoutra, succéda à Pitzamoura. Lui et ses frères régnèrent 22 ans ; ils furent