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Palipoutra (aujourd’hui Pathna) sous le grand Açoka. Nous lui donnons ce surnom pour nous conformer au sentiment des Bouddhistes qui, aujourd’hui encore, depuis le Volga jusqu’au Japon et à Ceylan répètent ses légendes au point qu’elles font partie de la Religion presque autant que celles du Bouddha. Nous devons d’abord les reproduire telles qu’elles sont racontées ; nous essaierons ensuite de caractériser historiquement le règne d’Açoka[1].

  1. Chandragupta, de la famille des Nandas du Magadha, à la tête d'une troupe d'aventuriers comme lui-même, tantôt combattait Alexandre, tantôt feignait de s'allier à lui. Après sa mort, il profita des dissensions entre les gouverneurs Gré et les princes du pays pour augmenter ses forces ; renversa la dynastie des Nandas dans le Magadha vers l'an 317 av. J.-C., s'empara de Pataliputra et de la vallée du Gange, et obligea les princes grecs et indiens du Punjab à reconnaître se suzeraineté. On dit qu'il réussit à décider un corps de troupes grecques à servir dans son armée ; c'est ainsi que les Yavanas furent admis dans la classe des Kchattrias, Seleucus Nicator, après avoir combattu Chandragupta, fit avec lui un traité d'alliance. En retour de 500 éléphants, il lui abandonna le Punjab et le haut Afghanistan jusqu'à l'Indu Kush, lui donna sa fille en mariage et envoya en ambassade auprès de lui Mégasthèmes qui demeura à sa cour de l’an 306 à l’an 298 av. J.-C.

    Sous Chandragupta et son fils Bindhusara, tous deux Bouddhistes, mais tièdes, le Bouddhisme s'étendit dans tout le Nord de l’Inde et au sud Cangi (Cangivaram) à l’Ouest de Madras.