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Page:Lamairesse - L’Inde après le Bouddha.djvu/67

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inspecteurs de la religion, de l’ensemble de toutes les sectes.

C’est en se formant sur mes exemples, sur les actes de bonté que j’accomplis, que les hommes ont grandi et grandiront en obéissance aux parents et aux maîtres, en condescendance pour les personnes âgées, aux égards pour les brahmanes, les Çramanas, les pauvres, les misérables jusqu’aux esclaves et aux serviteurs.

Mais le progrès de la religion parmi les hommes s’obtient de deux manières : par les règles positives ; — par les sentiments qu’on leur sait inspirer — c’est seulement par le changement des sentiments personnels que s’accentue là le progrès de la religion dans le respect général de la vie, dans le soin de n’immoler aucun être.

J’ai posé cette inscription afin qu’elle dure pour mes fils et mes petits-fils. Partout où elle est gravée, sur colonnes de pierre ou parois de rochers, il faut faire en sorte qu’elle dure longtemps.

Par cet édit, on voit que le roi Açoka ne fut pas seulement le Constantin de l’Inde président des conciles, mais qu’il en fut aussi le Saint-Louis ; nous avons vu par le 13e édit de la 1re série qu’il fut mieux encore, qu’il fut un Charlemagne Indien.

Tous ces édits sont remplis de tolérance et même de bienveillance pour toutes les sectes ; la ferveur pour la Religion, (le Bouddhisme) s’y accentue de plus en plus à mesure qu’Açoka avance dans son règne.